Vous avez besoin d’air frais? D’un peu de pep? De doses concentrées d’espérance et de bonheur? Un tel flux d’énergie, vous pouvez le télécharger et l’ingérer quand bon vous semble à partir de votre téléphone intelligent ou de votre iPod, vous pouvez le consommer à volonté sur le site Web ou encore le capter deux fois par semaine sur les ondes radio... Ce moment de bonheur s’appelle Microphone francophone. Douze minutes chaque semaine pour vous requinquer. Erika Leclerc-Marceau et Martin Ferron, un couple d’ex-Montréalais originaires tous deux de la région de Trois-Rivières, sont à la barre de cette émission hors du commun, réalisée et conçue en France, près de Lyon, où ils sont installés depuis deux ans avec leurs deux jeunes filles. Comme le précise Erika, animatrice, recherchiste et conceptrice de l’émission, « Microphone francophone est un magazine qui présente des idées positives, des gens en marche, des façons de penser et de faire autrement, des mots d’espérance. J’essaie d’être vraie le plus possible et de partager ce qui m’inspire... » Martin, concepteur et réalisateur de l’émission pour sa part – il en compose aussi les musiques originales! –, affirme : « Le magazine est franchement optimiste, nous croyons en la diversité et nous pensons que c’est sur tous les continents de la Francophonie que nous devons chercher idées, personnages et actions porteuses de sens! »

« Le silence contient les plus beaux poèmes. » Anise Koltz, poète luxembourgeoise

Microphone Francophone, en ondes depuis septembre déjà – douze émissions sont déjà produites et disponibles en ligne – est un magazine radiophonique de douze minutes monté comme une grande capsule sonore. Chaque émission est composée de trois rubriques, classées selon trois thèmes – culture, société et musique –, présentant des initiatives qui apportent plus de justice, de solidarité ou qui redonnent confiance en l’humain, un programme tout à fait à l’image de ces deux acolytes, engagés dans la transformation du monde qu’ils rêvent plus juste, plus humain, plus beau. Ces initiatives « sont présentées sous différentes formes : entrevues, lectures, découvertes musicales, humour... » et s’inscrivent dans autant de rubriques aux noms évocateurs présentées en alternance : Peu de gens en parlent, Culture de sens, Entrevu dans la francophonie, Besoin d’ailleurs, Découverte musicale et Chronique utopique. Comme le précisent Erika et Martin, les initiatives mises de l’avant peuvent être « un regroupement, un magazine qui sort de l’ordinaire, un événement, un artiste engagé, une fondation, un penseur, une façon de vivre, une étude intéressante. Le sujet doit avoir une résonance universelle et positive. Idéalement, c’est une idée originale ou peu répandue ou pas assez connue. Et notre approche se veut loin du tiers-mondisme et du prosélytisme... » Par exemple, on y a déjà traité des Maisons de justice au Sénégal, de l’artiste ivoirien Aboudia qui peint la guerre et l’espoir, de la Conférence mondiale des religions pour la paix, d’Asma Lamrabet, une intellectuelle musulmane féministe du Maroc, des documentaires suisses Romans d’ados avec la réalisatrice Béatrice Bakti, de l’association Kin Label qui rassemble des auteurs de bandes dessinées au Congo, etc. On nous y présente aussi des contes, des extraits de livres, des poèmes, comme ceux de l’Haïtien Lyonel Trouillot ou d’Anise Koltz, du Luxembourg, et des chansons d’ici aussi, comme celles de Samian, d’origine algonquine, ou de Daniel Lavoie. Le magazine Microphone francophone est appuyé financièrement par la fondation Béati. Il est diffusé en France, en Belgique, au Bénin, en Pologne et, bien sûr, au Québec, sur les ondes de Radio Ville-Marie, le jeudi à 14 h, et en rediffusion le samedi à 16 h 30. Vous pouvez aussi écouter les capsules en baladodiffusion en visitant le site : www.microphonefrancophone.com. Bref, vous vous frotterez à des propos originaux, souvent saupoudrés d’humour, qui se situent à des lieues de la pensée unique, et qui sauront vous étonner et vous faire sourire... Et si peu de gens en parlent, comme le dit si bien le titre d’une de leurs rubriques, eux, ils osent le faire!