Le 22 décembre 1992, consciente que « l’élimination de la pauvreté et de la misère […] est devenue l’un des objectifs prioritaires du développement […] et estimant qu’il est nécessaire de sensibiliser l’opinion publique pour le promouvoir », l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait une résolution faisant du 17 octobre la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Cette reconnaissance internationale est le fruit d’un long travail de sensibilisation mené par l’organisme ATD Quart monde et son fondateur le Père Joseph Wresinski. En 1956, ce prêtre français s’engagea auprès d’un camp de sans-logis. Le choc est grand et la conviction profonde : « J’ai été hanté par l’idée que jamais ces familles ne sortiraient de la misère aussi longtemps qu’elles ne seraient pas accueillies dans leur ensemble, en tant que peuple, là où débattaient les autres hommes. » Sa vie sera un combat pour la reconnaissance de ce quart monde. Le 17 octobre 1987 à Paris, à l’endroit où fut signée la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, Joseph Wresinski rassemble 100 000 personnes venues exprimer la nécessité de refuser la misère. L’appel du père français fut gravé sur une dalle : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. » Depuis, quinze répliques de cette Dalle ont été inaugurées à travers le monde, dont une chez nous, à Rouyn-Noranda. Différentes activités dans nos milieux sont prévues pour le 17 octobre prochain, notamment des 24 heures de solidarité féministe, des marches en silence, des rencontres culturelles et différents gestes symboliques. En 2004, trente-deux lieux au Québec avaient organisé différentes démarches de sensibilisation.