Une communion du 400e sans exclusion
Cette célébration de la Parole avec communion aura pour invités d’honneur les divorcés, les gens vivant en union libre, les homosexuels, les protestants ainsi que toutes les personnes désirant exprimer leur solidarité avec les exclus, dans les pas du Christ.
Cette célébration de la Parole avec communion aura pour invités d’honneur les divorcés, les gens vivant en union libre, les homosexuels, les protestants ainsi que toutes les personnes désirant exprimer leur solidarité avec les exclus, dans les pas du Christ.
Tout en se voulant en « union de foi avec les catholiques » qui célébreront une messe sur les plaines d’Abraham, ce culte de l’Église unie, « dans un esprit d’authenticité œcuménique sans complaisance, […] portera au grand jour la tare de la division chrétienne autour du sacrement de la mémoire du Christ ».
Car comme Gérald Doré, pasteur sortant de la paroisse Saint-Pierre, l’a confié à Sdf.info, il est à déplorer que « le Congrès eucharistique, dans un contexte d’une fête pour tout le monde, [choisisse] de centrer la dimension religieuse sur un sacrement qui est non seulement un sacrement de division, mais un sacrement d’exclusion à l’égard d’une grande partie de la population, non seulement chrétienne, mais catholique ». D’où l’idée de sa paroisse de proposer une communion qui inclut et accueille.
Par la suite, « les participants et les participantes qui le voudront seront invités à se mettre en route vers les Plaines pour joindre leurs prières à celles de la foule qui y sera déjà rassemblée, et ainsi poser un geste personnel et symbolique de dépassement de la division ».
« Une présence oubliée »
La communion sans exclusion de la paroisse Saint-Pierre s’inscrit également dans les fêtes du 400e anniversaire de Québec dont le comité organisateur n’a pas eu l’initiative d’intégrer les traditions autres que catholique dans son volet religieux, ni d’honorer la mémoire des huguenots, ces protestants qui, avec Pierre Duga de Mons en tête, ont pourtant cofondé la ville de Québec.
Les membres de l’Église unie, se considérant comme des continuateurs des huguenots dans la foi, sont toutefois heureux que la Société d’histoire du protestantisme franco-québécois ait pris soin de ce souvenir en organisant des rencontres sur ce thème historique. De plus, la Société d’histoire de Québec a de son côté dévoilé un buste de Duga de Mons, qui donne maintenant son nom à l’ancienne place Saint-Denis, et le Musée de l’Amérique française propose jusqu’en mars prochain une exposition sur les huguenots en Nouvelle-France, nous a signalé le pasteur Doré.
Les efforts de la paroisse Saint-Pierre de l’Église unie de Québec ont donc le double mérite d’inclure au repas du Seigneur les personnes que le droit canon catholique exclut aujourd’hui, et de contribuer à inclure dans les célébrations de la ville de Québec les exclus de l’histoire. Vous êtes invités à vous joindre à la fête!