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Soigner l'esprit, guérir la Terre. Introduction à l'écopsychologie de Maxime Michel Egger
Pour la première fois dans l’édition francophone, cet ouvrage fait découvrir un mouvement important et quasi inconnu en Europe continentale : l’écopsychologie. Cristallisée dans les années 1990 en Californie et développée depuis lors essentiellement dans le monde anglo-saxon, l’écopsychologie estime que l’écologie et la psychologie ont besoin l’une de l’autre. Pour ses promoteurs, l’aliénation de l’humanité par rapport à son habitat naturel ne serait pas étrangère aux formes d’addiction à la consommation et aux techniques de masse. Pour s’en préserver, ils inventent l’idée féconde d’inconscient écologique à partir de laquelle se profilent des thérapies prometteuses sollicitant l’immersion dans la nature sauvage ou la sollicitation des animaux. Un champ d’intervention important est l’éducation qui doit permettre à l’enfant de se construire une identité personnelle en interrelation non seulement avec la culture et les autres humains, mais avec la nature et le monde du vivant en général.
Sociologue et journaliste de formation, de confession orthodoxe, Michel Maxime Egger travaille en tant que lobbyiste pour le développement durable et des relations Nord-Sud plus équitables. Il a fondé le réseau « Trilogies » qui met en dialogue traditions spirituelles et grandes problématiques de notre temps. Dernier livre paru : La Terre comme soi-même, Labor et Fides, 2012.
L'Évangile de la paresse de François Nault
La paresse choisie comme art de vivre, la paresse comme philosophie. Voilà la paresse à laquelle l'auteur aspire de tout son cœur. C’est à cette paresse-là que le Christ nous convie, dans la ligne de ce que les grands prophètes et les grands écrivains de l’Ancien Testament avaient déjà découvert ou du moins pressenti. Avec le Christ, à la fois homme et Dieu, la paresse devient elle-même divine.
Ce petit livre n’est pas consacré à la démonstration d’une thèse. Pas d’argumentation ici. Un tel livre aurait été un peu trop fatigant à écrire, et suprêmement ennuyeux à lire. L'auteur se contente donc d’évoquer la « sainte paresse », celle qui est enseignée dans la Bible et qui a été pratiquée avec grand art par le Christ. Il dresse quelques petits tableaux, de genres différents, à lire dans l’ordre ou le désordre, mais toujours dans l’esprit où ils ont été composés : avec humour. Dans la légèreté. Car la paresse est légère. Elle nous soulève. Elle fait de nous des saints, des vivants ; la paresse nous fait monter aux cieux. Comme une prière d’enfant. Elle nous permet de regarder la nature et le monde des hommes avec une certaine distance, avec une certaine hauteur de vue. Parfois pour les contempler. Parfois pour mieux en rire.
François Nault est professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval (Québec).
Antispéciste. Réconcilier l'humain, l'animal, la nature d'Aymeric Caron
Un jour, les animaux auront tous des droits. L’animalisme figure le prochain projet idéologique révolutionnaire, qui réconcilie les hommes avec eux-mêmes et avec leur avenir.
Certains en possèdent déjà : les animaux de compagnie, les espèces protégées et les animaux d’élevage. Mais les droits que nous leur avons consentis sont minimaux et incohérents. Nous traitons différemment les chiens, que nous considérons comme des membres de la famille, des cochons, réduits au rang d’objets produits en masse et abattus dans d’indignes conditions. Pourtant cochons et chiens possèdent une sensibilité et une intelligence similaires. Comment en sommes-nous venus à les classer dans des catégories si différentes? C’est que nous sommes spécistes.
Le terme, peu connu en France, fera bientôt partie de notre vocabulaire. À l’instar du racisme et du sexisme, dont il poursuit la logique. Le spécisme consiste à traiter différemment, et sans la moindre raison valable, deux espèces qui présentent les mêmes caractéristiques. Tout comme nous avons longtemps dénié aux femmes les mêmes droits que les hommes. L’affirmation de l’antispécisme sera celle de l’animalisme, un mouvement philosophique qui promeut la nécessité d’accorder des droits à tous les animaux, en raison de leur capacité à souffrir. Loin d’être anecdotique, l’animalisme incarne le mouvement idéologique le plus révolutionnaire; pour la première fois depuis deux mille ans, il entend sortir nos systèmes de pensée occidentaux de leur logique anthropocentriste et reconnaître que nous, qui sommes des animaux, avons des obligations morales à l’égard de nos cousins.
Surtout, l’animalisme s’inscrit dans une logique d’écologie politique éloignée de celle incarnée par les élections. Non plus une écologie superficielle, qui se soucie seulement de préserver les écosystèmes, les ressources et quelques espèces en péril, mais une écologie profonde, qui repense complètement la place de l’homme dans le monde. Pour que ce dernier ne vive plus en parasite mais en symbiose avec toutes les formes du vivant. Cela oblige à une refonte de nos institutions et à briser la vision à court terme du temps politique. Cela nous oblige aussi à une réforme intellectuelle qui remette en question la notion de « profit ». Le capitalisme, le socialisme, le communisme, le néolibéralisme sont aujourd’hui discrédités, si ce n’est dépassés.
Don Quichotte, 2016.
Lire l'article de Josée Blanchette dans Le Devoir à propos de ce livre.
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Le Forum mondial Théologie et libération à Montréal, du 8 au 13 août 2016 Résister, espérer, inventer : un autre monde est possible! La septième édition du Forum mondial Théologie et libération (FMTL) aura lieu à Montréal, du 8 au 13 août 2016, dans le cadre du Forum social mondial (FSM). Il se déroulera en deux volets :- les 8 et 13 août, deux journées exclusivement FMTL, au Collège Brébeuf;
- du 9 au 12 août, une programmation FMTL fortement intégrée dans la programmation globale du FSM, sur les lieux même du FSM et ouverte au public de ce grand rassemblement.
- Luttes autochtones, leurs enjeux spirituels et politiques, entre réconciliation et justice;
- Voix des femmes, dans la société et dans les religions;
- Terre, territoire, dépossession et mobilisation;
- Migrations, justice et paix : comment faire échec à l’exclusion?;
- Lectures spirituelles et théologiques de la crise écologique;
- La rencontre interreligieuse pour lutter contre la violence religieuse;
- Spiritualités engagées pour la justice;
- Solidarité internationale;
- Décoloniser nos pratiques, nos mémoires, nos croyances, nos théologies;
- Présent et avenir des théologies dans une perspective de libération, à travers les continents.
- Au FMTL (25$) : http://justicepaix.org/inscription-fmtl-2016/
- Au FSM (40$) : https://fsm2016.org/participer/sinscrire/