Pour aller plus loin ou satisfaire sa curiosité
[ Lire ]La puissance de la joie de Frédéric Lenoir« Existe-t-il une expérience plus désirable que celle de la joie? Plus intense et plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, la joie est la manifestation de notre puissance vitale.
[ Lire ]
La puissance de la joie de Frédéric Lenoir « Existe-t-il une expérience plus désirable que celle de la joie? Plus intense et plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, la joie est la manifestation de notre puissance vitale. La joie ne se décrète pas, mais peut-on l'apprivoiser? La provoquer? La cultiver? J'aimerais proposer ici une voie d'accomplissement de soi fondée sur la puissance de la joie. Une voie de libération et d'amour, aux antipodes du bonheur factice proposé par notre culture narcissique et consumériste, mais différente aussi des sagesses qui visent l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de souffrance et de trouble. Pour ma part, je préfère une sagesse de la joie, qui assume toutes les peines de l'existence. Qui les embrasse pour mieux les transfigurer. Sur les pas de Tchouang-tseu, de Jésus, de Spinoza et de Nietzsche, une sagesse fondée sur la puissance du désir et sur un consentement à la vie, à toute la vie... Pour trouver ou retrouver la joie parfaite, qui n'est autre que la joie de vivre. » (quatrième de couverture) « Je pense qu'il nous est possible de tendre vers cet état de joie douce et profonde, qui ferait vibrer en permanence notre être avec le mouvement de la vie. Et qu'il existe pour nous y conduire non pas un, mais deux chemins, tout à fait différents à première vue, en réalité complémentaires. Le premier consiste à aller vers soi : c'est ce que j'appelle la joie de la libération. Le second chemin consiste à aller vers les autres et à s'accorder au monde : c'est la joie de la communion. » (p. 96) Fayard, 2015. Réparer les vivants de Maylis de Kerangal « Que faire Nicolas? – Enterrer les morts et réparer les vivants. » (Ce fou de Platonov de Tchekhov) Ce fragment de dialogue entre Voïnitzev et Triletzki a véritablement inspiré ce roman aux 10 prix littéraires : Réparer les vivants de Maylis de Kerangal (Gallimard, 2014). Ce récit d'une transplantation cardiaque nous emporte dans son fleuve de mots poétiques et sonnants de vérité au sein d'un périple de 24 heures autour du corps inerte de Simon Limbres, jeune homme actif et en pleine santé de 19 ans, décédé à la suite d'un accident. Perte d'un être cher, choc des proches, refus de la réalité trop crue, émotions en bataille, pêle-mêle, constat atroce de mort cérébrale, corps chéri maintenu en vie artificiellement, déchirement intérieur devant la cruauté de la vie, travail délicat des médecins et intervenants auprès de la famille en vue du prélèvement des organes, révolte, lâcher prise, autant de chemins sinueux que nous pénétrons de plein fouet, portés par la verve sensible et profonde de l'auteure. Le cœur de Simon entreprendra-t-il un voyage vers un autre corps? L'amour qu'il contenait le suivra-t-il? Ce « roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, [...] trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime où le cœur demeure le siège des affects et le symbole de l'amour. » Bref, un roman qui bouleverse, nous précipite avec courage et finesse dans cette danse frénétique entre la vie et la mort qui se côtoient de si près. Le « roman païen de la résurrection », affirmera Marie-France Bazzo à propos de ce livre incontournable. À lire pour vivre! Folio, 2015.[ Participer ]
Luc et l’Évangile de la compassion
Conférence de Francine Robert
« Le nom de Dieu est miséricorde », selon le beau titre du petit livre du pape François. Dans l’Évangile selon saint Luc, miséricorde et compassion sont synonymes. Le pardon est un thème majeur de son évangile, comme en témoigne la parole de Jésus en croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Or selon Luc, c’est la compassion qui pousse Dieu à la miséricorde. On le voit bien dans la figure du père accueillant son fils : l’apercevant de loin, il est bouleversé de compassion. Littéralement : il est ému dans ses entrailles. Luc va plus loin : la compassion est la perfection de Dieu. Son appel rejoint cette année spéciale qui invite l’Église à la miséricorde : non pas « Soyez parfait comme votre Père est parfait » (Matthieu 5, 48), mais plutôt « Soyez compatissants comme votre Père est compatissant. » (Luc 6, 36) Dans un monde de violence, d’exclusion et d’absurdité, nous avons besoin plus que jamais de redécouvrir cette Bonne Nouvelle selon Luc : le salut nous visite grâce aux entrailles de compassion de notre Dieu (1, 77)!
Francine Robert est bibliste, professeure d’études bibliques à l’Institut de pastorale (1991 à 2014) et collaboratrice de l’émission Parole au présent (Radio Ville-Marie) sur l'évangile du dimanche. Résidente du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, elle a donné plusieurs cours à l’école de formation et aux catéchètes bénévoles du diocèse.
Cette conférence organisée par l'organisme Chemin de vie aura lieu le dimanche 28 février 2016 de 14 h à 16 h dans les locaux de l'organisme, au 1276, rue Papineau, à Longueuil. Contribution volontaire. Bienvenue à toutes et à tous! Pour information, joignez le 450 670-3763 ou visitez le site Web au www.chemindevie.ca.